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Un médecin ?
poezie [ ]

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de [Sabine_Sicaud ]

2006-09-04  | [Acest text ar trebui citit în francais]    |  Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt



Un médecin ? Mais alors qu’il soit beau !
Très beau. D’une beauté non pas majestueuse,
Mais jeune, saine, alerte, heureuse !
Qu’il parle de plein air, non pas trop haut,
Mais assez pour que du soleil entre avec lui.

Qu’il sache rire — tant d’ennui
Bâille aux quatre coins de la chambre —
Et qu’il sache te faire rire, toi, souffrant
De ta souffrance et du mal de Décembre.

Décembre gris, Décembre gris, Noël errant
Sous un ciel de plomb et de cendre.
Un médecin doit bien savoir
D’où ce gris mortel peut descendre ?

Qu’il soit gai pour vaincre le soir
Et les fantômes de la fièvre —
Qu’il dise les mots qu’on attend
Ou qu’on les devine à ses lèvres.

Qu’il soit gai, qu’il soit bien portant,
(Ne faut-il croire à l’équilibre
Qui doit redevenir le nôtre, aux membres libres,
À l’esprit jouant sans efforts ?)
Qu’il soit bien portant, qu’il soit fort — sans insolence,
Avec douceur, contre le sort...
Il nous faut tant de confiance !

Qu’il aime ce que j’aime — J’ai besoin
Qu’il ait cet art de tout comprendre
Et de s’intéresser, non pas de loin,
Mais en ami tout proche, à ce qui m’intéresse.

Qu’il soit bon — nous voulons une indulgence tendre
Pour accepter notre révolte ou nos faiblesses.

De la science ? Il en aura, n’en doutez point,
S’il est ce que je dis, ce que j’exige.

Mais exiger cela, c’est, vous le voyez bien,
Leur demander, quand ils n’y peuvent rien,
Quelque chose comme un prodige !

Lequel, parmi vos diplômés,
Ressemble au médecin qu’espère le malade ?
Lequel, dans tout ce gris tenace, épais, maussade,
Sera celui que moi je vois, les yeux fermés ? ...

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ou bien, alors, prenons-le contrefait,
Cagneux, pointu, perclus, minable ;
Qu’il flotte en ses effets
Comme un épouvantail — et semble inguérissable
Des pires maux, connus ou inconnus !

Prenons-le blême et vieux, que son crâne soit nu,
Ses yeux rougis, sa lèvre amère —
Et que rien ne paraisse au monde plus précaire,
Plus laid, plus rechigné que cet être vivant,

Afin que, chaque jour, l’apercevant
Comme un défi, parmi les fleurs venant d’éclore,
Nous pensions, rassurés, soulagés, fiers un peu
De nous sentir si forts par contraste: « Grand Dieu !
Qu’il doit être savant pour vivre encore ! »

(In Les poèmes de Sabine Sicaud, 1958)

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