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Vert
poezie [ ]

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de [Jeanne_Neis_Nabert ]

2015-04-06  | [Acest text ar trebui citit în francais]    |  Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt




Entends comme la brise agile, allègre, alerte,
Sans s’essouffler jamais poursuit par les halliers
Poursuit éperdument la sarabande verte
Jusqu’à la feuille intime au cœur des peupliers ;
Entends le cliquetis obsesseur des lauriers
Et l’herbe sur la tombe à peine recouverte…
Le spectre vert des ifs sur la tombe déserte,
Le Requiem des vieux arbres-ménétriers.

Ô vert des frondaisons et des mers, vert-vertige !

Vert des fonds transparents de fraîcheur et d’oubli,
Cristal souple où transluit un visage pâli,
Attirance des eaux où sommeille un prodige…
Je sais une anse claire où des goémons verts
Morgane file encor ses écheveaux de soie
Pour tisser ses réseaux fragiles et pervers,
Je sais une anse claire, une anse où l’on se noie !

Là dorment les trois-mâts par les vagues verdis,
Les algues leur ont fait des voiles d’émeraude
Et le poulpe irisé qui par les nacres rôde
Se pose, fleur vivante, à leurs flancs alourdis. –

Ô vert des prés lointains dont l’adagio pâle
En seuil harmonieux pour le jeune printemps
Étage à l’horizon ses tons vagues d’opale
Éteints ou ranimés à chaque pas du temps…
Vert tiède, caressant, des ailes exotiques,
Vert purulent des chairs où fermente la mort,
Vert luisant et sablé d’effluves magnétiques
Aux prunelles des loups errants que la faim mord.

Vert furtif des serpents, vert des vives vipères
Qui tes doigts pour amis et tes seins pour repaires
S’enroulent en colliers nerveux à ton cou nu

Se penchent sur tes yeux divine Cléopâtre
S’y mirent un instant au fond d’une eau verdâtre,

Et reculent au bord de l’abîme inconnu !

(Jeanne Neis-Nabert, « Arc-en-ciel » in Silences brisés, 1908, pp.13-14)

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